17, 18, 19, 23, 24, 25 et 26 Juillet 1997
La parole de l'auteur
Les premières années du 19ième siècle ne sont pas les meilleures. A peine la révolution française passée, la situation de la population rurale ne s'est pas du tout améliorée. Famine et maladies, misère et mortalité infantile sont les problèmes quotidiens et omniprésents. De nombreux pauvres agriculteurs se voient ainsi contraints de vendre leur patrimoine pour se lancer à la recherche de l'Eldorado.
La solution de tous leurs problèmes s'appelle "Brésil", où l'on recevra dixfois la contrevaleur de ce qu'on a laissé dans sa patrie. Tel est en tout cas la parole d'agents spécialisés qui promettent de vraies merveilles.
Toutefois, ce miracle ne connaît qu'une courte existence et en 1828 les frontières de l'Empire Brésilien sont fermées. Nombreux sont alors les émigrants luxmbourgeois qui voulaient embarquer à Brême et qui se retrouvent ruinés. Dépourvus de tout, il ne leur reste rien d'autre que d'emprunter le chemin du retour vers leur patrie, plus pauvres que jamais.
Depuis octobre 1827, les ouvriers journaliers Jemp Heinen, Mett Arend et Jeng Goerens vivaient dans les haies au lieu-dit "um Kale Räis". A plusieures reprises, le bourgmestre et les échevins de Wahl leur ont octroyé de démolir leurs baraques, sans résultat pourtant.
Lorsq'en été 1828 les premiers 'brésiliens' se fixent au "um Kale Räis", une cité sauvage et illégale s'établit. Bien qu'elle soit interdite, les autorités locales ne peuvent empêcher la naissance d'une nouvelle localité.
La première pierre de la localité de Grevels est ainsi
posée.
Jemp Schuster
3.10.1996